Story From the Prison

A first time emotional reunion between a father and his son in an Israeli prison following an 18-year separation.

 

 

EXIGEZ LA LIBERATION DE TOUS LES PRISONNIERS

Rapports de Nadi al-asir al-Filistini (du 1er au 9 décembre 2004)

L'avocat Fawaz Shaloudi, qui a pu visiter les dirigeants politiques incarcérés dans la prison de Nafha (rapport du 9 décembre) a rapporté que l'autorité carcérale a intensifié la répression contre eux, étant donné qu'ils représentent la direction du mouvement des prisonniers. Les dirigeants prisonniers ont envoyé des dizaines de lettres où ils affirment leur soutien aux élections, demandant une large participation mais aussi de mettre la question des prisonniers en priorité dans tout programme politique. Les prisonniers s'étonnent de l'ampleur des discussions sur le vote des habitants de Jérusalem, alors qu'eux restent oubliés dans les prisons.
Les prisonniers appellent à l'unité des rangs dans cette période critique où l'unité est plus nécessaire que jamais.
Fawaz Shaloudi a ajouté, suite à sa rencontre avec le prisonnier Karis al-Bandak, de Bethlehem, condamné à 4 fois à perpétuité que la situation dans la prison de Nafha est dramatique, les cellules sont insalubres, l'humidité étouffante avec un manque d'air frais, et plusieurs prisonniers souffrent d'asthmes, et la direction carcérale n'a pas encore introduit les couvertures et les vêtements d'hiver.
Le prisonnier Bandak affirme que les prisonniers de Nafha souffrent comme les autres prisonniers, avec l'interdiction de visite des parents, comme Ayman Shaath, de Ghaza, qui est interdit de visite depuis 12 ans, et cette mesure inhumaine d'interdiction des visites parentales est une des plus dures dont souffrent les prisonniers. L'avocat a pu visiter plusieurs prisonniers privés des visites familiales, comme Rasem Abdel Rahman Hamamira, de Bethlehem, qui n'a pas vu ses parents depuis la date de son arrestation, il y a dix mois, et le prisonnier Ziyad Taleb Dar'awi, de Bethlehem, qui est privé des visites depuis son arrestation, il y a trois ans.
De plus, l'avocat signale le cas d'un prisonnier malade, Rasem Abdel Rahmane Hamamira, qui a finalement été soigné par une organisation humanitaire de médecins.

Une prisonnière témoigne : Samar Ata Badr, lycéenne, témoigne (rapport du 8 décembre)
Samar Ata Badr, lycéenne, a été récemment libérée. Elle témoigne des dures conditions de détention et des tortures qu'elle a subies.
Elle affirme que les mois de détention sont les plus terribles de sa vie. Les soldats de l'occupation l'ont arrêté à 8 heures du matin, alors qu'elle se dirigeait à l'école pour passer ses examens. Elle a été transportée immédiatement à Petah Tikva, où elle a été interrogée. Les instructeurs lui faisaient entendre une voix au téléphone, affirmant que c'est elle, qui annonçait qu'elle allait mener une opération militaire. La prisonnière a nié que ce soit elle, mais la sauvagerie des instructeurs et de l'interrogatoire l'ont amenée à "avouer". Elle fut condamnée à 17 mois de prison.
Samar a témoigné des traitements inhumains de la part des autorités carcérales et des mauvaises conditions de détention. Les soldats battent les prisonnières, elle-même fut battue au visage, et depuis deux semaines, elle ne peut manger à cause des douleurs et des blessures, qui n'ont pas été soignées. Elle se rappelle être tombée sur la tête pendant l'interrogatoire, elle a perdu connaissance mais elle n'a été emmenée à l'hôpital que longtemps après sa chute.
Samar a déclaré que les autorités de la prison intensifient leurs pressions sur les prisonnières, et surtout lors des interrogatoires, disant qu'elle a été menacée par le fait de mettre son père malade en prison, qui a eu une attaque au coeur après l'arrestation de sa fille et de son fils Ayman, de même que les instructeurs l'ont menacée de mettre un homme décédé dans sa cellule.
Elle a décrit les conditions de détention, disant que la nourriture est très mauvaise, que les insectes sont mélangés aux plats, ce qui oblige les prisonnières à acheter leurs propres repas de la cantine, et à leurs frais, alors que dans la cantine beaucoup de produits manquent et les prisonnières n'ont pas toutes l'argent nécessaire, surtout avec les mesures de racket financier que les autorités carcérales pratiquent pour leur voler leur argent.
La plupart des prisonnières se couchent par terre, par manque de place, et plusieurs souffrent du dos. Elles n'ont pas eu droit à faire entrer les vêtements d'hiver, alors qu'il fait très froid dans les cellules. La direction de la prison attachent les mains et les pieds des prisonnières aux barreaux des lits, pendant des heures, leur interdisant même de se rendre aux toilettes, en signe de punition et de provocation.
L'état psychologique des prisonnières est difficile, ajoute Samar, surtout lorsqu'elles sont interdites de visites familiales, et certaines prisonnières mineures ressentent beaucoup de détresse, mais malgré tout, les prisonnières restent déterminées à faire face aux bourreaux sionistes.

Les prisonniers de Qaddoumim souffrent du froid
les prisonniers de Gilboa envoient un message de soutien à Abu Mazen et demandent à Marwan Barghouty de respecter les décisions du Fateh
(rapport du 8 décembre)
Le prisonnier Nirm Abu Souf, 19 ans, de Tulkarm, arrêté le 30 novembre 2004, a pu rencontrer l'avocat Jamal Ebtli, dans la prison de Qaddoumim. Il a déclaré que les conditions de la prison sont très dures, les pièces où sont enfermés les prisonniers sont humides et froides. Il n'y a toujours pas de couvertures d'hiver alors que les températures sont très basses. Les prisonniers n'ont pas droit à des boissons chaudes. Les cellules sont surpeuplées, beaucoup de prisonniers doivent coucher sur le sol. Depuis quelques temps, les prisonniers organisent des grèves de la faim, en refusant un ou deux repas, pour protester et réclamer de meilleures conditions de détention.
L'avocat a affirmé que le prisonnier Ahmad Hikmat Jaber Serhan, 26 ans, de Tulkarm, est très malade, il souffre d'insuffisance respiratoire due aux conditions humides et du manque d'aération des cellules. Mais il n'est pas soigné.
D'autre part, l'avocat Raed Mahamid a déclaré, suite à sa visite à la prison de Gilboa que les prisonniers souffrent de l'instabilité permanente qu'ils subissent, les autorités carcérales transférant sans cesse des prisonniers vers et de Gilboa, comme les prisonniers Yaser Abu Bakr, de la ville de Naplouse, qui a été emmené de Shatta pour Ascalan, pour Shatta, pour Ramleh, ensuite Naqab (Ohali Kidar), ensuite Shatta, en l'espace de trois mois, comme mesure de punition parce qu'il a mené une grève de la faim, avec des compagnons, pour améliorer leurs conditions de détention. Pour les raisons les plus dérisoires, les autorités de la prison isolent les prisonniers, comme le prisonnier Abdel Fattah Zaydan, de Naplouse, qui a été mis en isolement et taxé de 1000 shekels pour avoir répondu à un officier sioniste.
Le prisonnier Abdel Rahim Zaki Qaq de Naplouse est très malade, son état nécessite des soins.
Le prisonnier Hussayn Alayan Sawa'ida, de Ramallah, souffre du cou, des artères, mais il n'a pas été emmené à l'hôpital.
Le prisonnier Hussayn Zalloum de Naplouse a été battu par les geôliers, alors qu'il est gravement malade, mais son état est négligé par les autorités de la prison.
Les prisonniers de Gilboa lancent un appel aux organisations des droits de l'homme ainsi qu'à la Croix-Rouge internationale et aux médecins sans frontières pour qu'ils interviennent et fassent soigner les malades de la prison et des autres prisons sionistes.
L'avocat Raed Mahamid a ensuite transmis un message écrit des prisonniers de Gilboa au nom de toutes les organisations palestiniennes, de soutenir la candidature "du frère Abu Mazen", "cette décision ayant été prise par tous les frères et les organisations de la prison de Gilboa, afin de préserver l'unité nationale, l'unité des rangs dans le mouvement du Fateh, l'unité de toutes les organsations palestiniennes, de même, nous appelons le frère combattant Marwan Barghouty, qui se trouve dans les prisons de l'occupation, et comme nous l'avons connu dans son parcours révolutionnaire, de prendre des mesures sages en soutenant la décision du Fateh, et de soutenir le combattant et le dirigeant dont les positions sont connues dans l'exil et dans le pays.
L'unité du mouvement Fateh est plus élevé que toutes autres considérations, quelles que soient leurs justifications, et les bouleversements politiques, sur les plan national et international, exigent une unité de nos masses pour faire face à la prochaine étape. Le mouvement des prisonniers n'abandonnera pas Marwan, ni ses principes ni sa lutte, mais les exigences de la situation actuelle nous demandent d'être unis comme nous l'avons promis à Abu Ammar".

Les prisonniers de Beer Saba' interdits des visites familiales et des déplacements entre sections
Pressions et privations pour les prisonniers isolés à Beer Saba'
Refus du regroupement des frères dans les prisons israéliennes

(rapport du 5 décembre)

L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini, Fawaz Shaloudi, a déclaré, suite à la visite effectuée à la prison de Beer Saba' et sa rencontre avec plusieurs prisonniers, que la situation se dégrade dans la prison, selon les témoignages des prisonniers rencontrés.
Le prisonnier Issa Ibrahim Ali Abu Ahour, de Bethlehem, 20 ans, a déclaré que sa demande d'être réuni avec son frère a été refusée. Les droits des prisonniers ne sont aucunement respectés, et les autorités carcérales négligent les malades, refusant qu'ils soient transportés à l'hôpital pour y être soignés. Dans cette prison, la nourriture est mauvaise, et surtout dans la section 4. Selon le prisonnier Issa Abu Ahour, le racket financier mené par les autorités carcérales bat son plein, les prisonniers étant rackettés pour la moindre cause. Le prisonnier qui tend, par exemple, une corde dans la cellule pour y faire sécher ses vêtements est imposé d'une somme d'argent. Les prisonniers ne peuvent discuter de ce racket, sinon la direction de la prison met les prisonniers en isolement et les fait battre. Les prisonniers réclament que les toilettes soient réparées, et se plaignent de l'humidité et du froid dans les pièces.
Shaloudi a déclaré que la plupart des prisonniers sont interdits des visites, et lorsque celles-ci sont autorisées, les conditions sont difficiles, les prisonniers ne peuvent entendre les parents, et les parents doivent attendre des heures à l'extérieur de la prison avant de pouvoir entrer pour quelques minutes.
Le prisonnier Fahd Shaloudi a déclaré que la section d'isolement n°4 (Ohali Kidar) est entièrement séparée des autres sections de la prison de Beer Saab', et même les visites entre cellules sont interdites, car la direction considère que les prisonniers qui s'y trouvent sont dangereux, et c'est là où se trouvent un grand nombre de dirigeants des mouvements de la lutte palestinienne, les fouilles sont provocatrices à l'entrée et à la sortie des promenades.
Il faut dire que la situation dans la section 4 de la prison de Beer Saba' est en détérioration continue : les cellules sont très humides, les repas sont infects, le comportement de la direction est très sauvage, et les cellules sont infestées de rats et d'autres rampants. Il n'y a aucun produit d'entretien, et les affaires des prisonniers que la direction dépose dans les locaux spéciaux sont rongés par les rats.
Les prisonniers réclament, comme la loi internationale les y autorise, à faire eux-mêmes leurs repas. Mais la direction refuse. Les prisonniers ont jeté à plusieurs reprises les repas donnés, ce qui provoque la colère des autorités.
Les prisonniers visités sont :
Issa Ibrahim Ali Abu Ahour, 20 ans, de Bethlehem
Issa Huraymi, dont l'état nécessite des soins urgents.
Ibrahim Shahde Sabarna, 23 ans, de la région d'al-Khalil, qui est interdit de visites familiales
Le prisonnier Maher Moussa Ubayat, de Bethelehm, 65 ans,
Rami Jihad Awda Khatib, 20 ans, d'al-Khalil
Fahd Sabri Burhan Shaloudi, condamné à perpétuité, qui se trouve dans la section la plus dure de la prison, la section 4.

Les prisonniers de Ramleh décrivent leurs conditions de détention
la prisonnière Iman Abahira lance un appel aux institutions des droits de l'homme
(rapport du 5 décembre)

Le prisonnier palestinien Ali Ahmad Amoudi, de la bande de Gaza, condamné à trois fois à perpétuité, et qui se trouve enfermé dans la prison de Ramleh (280 prisonniers) a déclaré à l'avocat Hanane al-Khatib qui l'a récemment visité que les prisonniers de Ramleh souffrent des conditions désastreuses dans la prison. Les prisonniers n'ont toujours pas droit de rencontrer leurs parents
les prisonniers ne peuvent embrasser leurs enfants lors des visites
Les barrières de plastique séparent entre les visiteurs et les prisonniers
la direction de la prison refuse l'entrée de denrées nécessaires pour les repas.
Les malades prisonniers, surtout ceux qui souffrent de maux psychologiques, ont besoin de soins, comme les prisonniers Ali Masawira, Ma"moun al-Hage, Abdel Aziz Umar qui est en train de perdre la vue, Hamada Barach, qui est également aveugle, avec l'ablation d'une main.
Le prisonnier a ajouté que l'eau de la pluie a pénétré dans les cellules, causant des dégâts dans leurs affaires, et les cellules sont infestées de bestioles diverses, et que les repas manquent de légumes et fruits frais.
L'avocat Hanane al-Khatib a rencontré les prisonniers Ali Amoudi, Baha' Umar Abu Limona de Tulkarm et Hamed Rashed de Toubas.

Par ailleurs, la prisonnière Imane Muhammad Tawfiq Abahira, 28 ans, qui se trouve dans la prison de Telmond, a lancé un appel aux associations des droits de l'homme, aux associations juridiques, réclamant une intervention rapide pour mettre fin aux coups et à la répression des prisonnières. La politique de répression sauvage a commencé il y a quelques jours lorsque la direction a voulu transférer 30 prisonnières vers une section spéciale de la prison de Telmond et le transfert de 25 prisonnières de Ramleh, afin de diviser les prisonnières et les empêcher de faire front, surtout que les prisonnières réclament la fin des fouilles à nu que les autorités carcérales pratiquent toujours.
Dans l'appel, la prisonnière explique que la direction carcérale a transféré les représentantes des prisonnières vers d'autres prisons, afin que les autres ne puissent pas revendiquer, surtout qu'il y a beaucoup de mineures.
 


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